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Création de bijoux avec des gemmes naturelles, et du verre d'art filé au chalumeau - Les pervers narcissiques : découverte en détail et en profondeur de leur mode de fonctionnement délétère, comment y faire face, comment s'en libérer, comment en guérir et comment se reconstruire. Développement personnel. Sagesses, d'où qu'elles viennent... Réflexions éducatives. Blog féminin par excellence, mais pas que...

Comprendre le comportement d’un manipulateur pervers narcissique…

Celui (ou celle) qui deviendra manipulateur pervers narcissique (pn) s’est endurci(e) au cours de son enfance après une expérience traumatisante, du moins perçue ainsi dans son esprit de petit. D’où une perte de confiance, de sécurité ? C’est un refus de souffrir qui s’ensuit, et un besoin de protection contre le monde extérieur. Il s’imperméabilise à la douleur. Il s’applique un « vernis », oui, mais qui le rigidifie. Il a compris qu’avoir des sentiments pouvait faire souffrir par toutes sortes d’aléas dans la vie, que cela représentait potentiellement une faiblesse, il s’y est fermé, il s’est verrouillé, il s’est replié sur lui. Il ne veut pas de pouvoir, d’influence sur lui. Il ne voit l’amour que comme un danger. Il n’agira désormais que pour sa propre survie, pour ses intérêts, pour sa gloire, pourquoi pas ? Mais ce faisant, il s’est aussi condamné à ne pas terminer son apprentissage de la vie, à ne pas évoluer, il n’est pas achevé, d’où son immaturité permanente. Il en restera à une vue binaire simpliste de l’existence, divisant le monde entre dominants et dominés, se jurant de ne pas faire partie de ces derniers. Il présentera un défaut de développement humain, tout comme un animal non sevré, séparé trop tôt de sa mère, aura un problème de comportement comparé à d’autres animaux de la même espèce. Il n’a pas acquis certaines choses.

Son paradoxe, c’est de vouloir paraître autosuffisant (je suis le chef, le juge, je sais tout, mieux que toi en tout cas…) tout en étant dépendant (non développé, il a besoin d’aide). On ne peut pas avoir les deux en même temps. La perversion narcissique, c’est une dépendance cachée, non assumée, non reconnue. C’est l’inhumain au fond de lui, qui dépend de l’humain sans vouloir l’avouer. Or le pn craint la mainmise sur lui et la clairvoyance d’autrui. Il faut donc qu’il arrive à se faire passer pour humain tout en essayant sournoisement de déboulonner peu à peu l’autre de son humanité en le faisant trébucher dans ses principes, en le ridiculisant dans ce qu’il a de bon en lui.

Lui qui n’est pas développé, va infantiliser sa proie adulte en la traitant comme si elle était un enfant à corriger, à redresser, à éduquer, méritant reproches, accusations, toutes sortes de critiques. Le pn montre une insatisfaction perpétuelle envers sa victime qui ne reçoit aucune validation dans aucune situation (sauf par flatterie intéressée). Il la place dans une incapacité permanente. Il la surveille, l’épie, la harcèle : « Tu t’es lavé les mains ? Tu as fait ce que je t’ai demandé ? Tu as dépensé combien pour ça ? Tu n’as pas oublié quelque chose ? Tu étais où ? Tu rentres tard. Comment tu peux lire ça ! ». Il lui donne des ordres comme : « Viens ici tout de suite ! Regarde-moi dans les yeux quand je te parle ! » …

Aimer pour le pn, ce serait prendre le risque de laisser à l’autre un accès à son secret, à sa face cachée ; l’amour constituerait en soi un talon d’Achille, une menace, une prise possible pour une emprise, pour le faire agir dans un sens qu’il n’a pas voulu. Il l’a compris, il connaît bien le phénomène car il s’en sert lui-même : amorcer les sentiments chez l’autre pour l’amener où il veut. Le pn vit dans la défiance, aux aguets de tout ce qui pourrait menacer son scénario, sa mise en scène, sa « couverture » : il joue un rôle, un personnage, quelque chose qu’il n’est pas. Il doit être fort, sur ses gardes, personne ne doit prendre le pouvoir sur lui, le surprendre, menacer sa sauvegarde. Ainsi, c’est dur pour lui d’avoir un emploi qui lui convienne. Il ne supporte pas la prépondérance d’autrui, la supériorité, et il « perçoit » des messages sibyllins qu’on lui enverrait… C’est compliqué.

Il prend rapidement une position d’autorité chez lui, surtout s’il est un subordonné au travail, il aime passer pour indispensable, s’arrange pour être incontournable (autorisation, signature, service…). C’est lui qui dicte les règles, et elles sont souvent excessivement rigides, exagérées, elles manqueront de flexibilité, d’humanité, et même de logique… On sait combien il est difficile pour ne pas dire impossible de communiquer avec un pn qui est très habile dans ce domaine capital.

Le pn est vulnérable. Derrière sa façade implacable, son masque de dureté, sa position intraitable, il a un grand besoin de validation, d’approbation.

Le pn ne supporte aucun reproche au-dessus de sa tête, tout le déni de ses mauvaises actions vient de là. C’est pour cette raison qu’il lui faut réécrire l’histoire, omettre des éléments, changer la chronologie, tordre le raisonnement, nier l’évidence. C’est absolument crucial pour lui. Peu importe pour lui d’accuser parfois de manière rocambolesque quelqu’un d’autre à sa place, d’être injuste, c’est le cadet de ses soucis : lui d’abord. Il n’a pas la même notion du mensonge que le commun des mortels. La vérité est pour lui ce qui l’arrange, tout simplement… Tenez-vous le pour dit, et vous aurez tout compris. Par contre, mentez-lui, même une seule fois et il va « monter sur ses grands chevaux » et vous tancer de telle manière que vous ne l’oublierez pas. Même si c’était involontaire, par erreur, par suite d’une mauvaise information. Il vous inflige la honte.

Il enregistre les fautes des autres, oublie de ses actions tout ce qui pourrait ternir son image à lui. Si on lui rappelle une de ses erreurs, un oubli, c’est qu’on est mesquin, rancunier, et pourquoi pas… menteur ? Ou fou ?

Le pn doit se blanchir de toute faute, de tout soupçon. Sinon, ça l’affole. Soit il va chercher une justification tel un enfant, soit il va retourner l’accusation ou détourner l’attention en parlant possiblement de tout à fait autre chose qui n’a absolument rien à voir. Éventuellement, il pourra tenir des propos très méchants, odieux, cinglants, dont il sait fort bien qu’ils vont toucher cruellement la personne en face. Il attaque où il sait que ça va faire mal, tout en se dédouanant : on l’a attaqué, il n’a fait que répondre. Il a un statut à tenir.

Le pn vit énormément dans le passé qu’il est incapable de digérer. Il va ressasser, ruminer, il ne pardonne pas. Surtout s’il s’est senti menacé dans son image, celle de l’impeccabilité. Sa susceptibilité est facilement éveillée, exacerbée. Et pas toujours à bon escient. Car rappelons que le pn est paranoïaque, il se fait des films, il imagine, il interprète, il soupçonne, même quand on ne lui a rien fait. Il va supposer qu’on aura voulu lui nuire, le trahir, envoyer des messages qu’il invente, à lui ou à d’autres personnes… Il va épier, fouiller, être sur le qui-vive. Il va avoir un comportement froid, brutal qu’on ne comprendra pas, il va accuser à tort. On sera à mille lieues de concevoir ce qui se passe dans sa tête. Le pn est à certains moments complètement hors de la réalité, hors de la raison.

La vie est un combat pour lui, il est hors de question qu’il le perde. Il y a en réalité un gouffre entre le pn et nous. Le problème pour nous, c’est de ne pas l’avoir compris assez tôt…

Si on l’a à un moment obligé à se plier par nécessité à quelque chose qu’il ne voulait pas faire, sa rancœur sera perpétuelle sans date de péremption. Si on l’a offensé de quelle que manière que ce soit, c’est pareil. Il va nous le rappeler éternellement. C’est lassant à force.

Le début d’une « relation » avec un pn ressemble plus dans sa tête à une embauche qu’à un lien sincère et affectueux, malgré ce qu’il en dit ou veut faire croire. Car il sait qu’évoquer les sentiments sert à « accrocher » l’autre, à le piéger en en faisant quelqu’un de bien disposé à son égard, susceptible de faire des efforts pour lui. Le pn ne liera sa vie à celle de quelqu’un d’autre que s’il est sûr de garder le pouvoir dans la « relation ».

On comprend ainsi pourquoi Marguerite dans le livre de Claire Aimé « Famille toxique » est froide, dominatrice, blessante, dans le contrôle et l’irrespect. Pourquoi aussi elle a rédigé « Les 70 points rectificatifs » où elle énumère tout ce qui lui est resté sur le « cœur » ou plutôt sur sa fierté, où elle contredit l’un après l’autre la version de tout ce qu’on lui a reproché, réécrit sa version des évènements. On le découvre aussi dans « Les Carnets fielleux de Marguerite » au ton venimeux. C’est tellement singulier, cette correction systématique de tous les petits incidents qu’elle n’a pas digérés. Comment elle révise avec précision et rage des épisodes du passé. Elle en a fait une liste ! Le pn ne veut pas passer pour le « mauvais objet », d’où son obsession à donner sa version pour se dédouaner de toute responsabilité, de toute faute même infime et pour rappeler ses « bienfaits » … Elle doit rétablir sa réputation, en noircissant tout ceux qu’elle juge fautifs, oublieux, ingrats, irrespectueux... On trouve des mensonges, des inversions accusatoires hallucinantes. Sa haine envers son gendre qui lui a ravi sa proie Claire, qui l’a soustraite à son pouvoir, transpire de sa diatribe de façon effarante. Tout son réquisitoire procédurier n’est que blâme, chicanerie, tracasserie, mesquinerie, méchanceté de la part d’une majesté offensée !

Le pn est incapable de digérer une blessure d’ego, de supporter qu’on lui échappe, qu’on se passe de lui…

 

Et le pn fera tout pour l'empêcher...

 

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