Création de bijoux avec des gemmes naturelles, et du verre d'art filé au chalumeau - Les pervers narcissiques : découverte en détail et en profondeur de leur mode de fonctionnement délétère, comment y faire face, comment s'en libérer, comment en guérir et comment se reconstruire. Développement personnel. Sagesses, d'où qu'elles viennent... Réflexions éducatives. Blog féminin par excellence, mais pas que...
30 Juin 2025
Eh bien, on ne saura jamais trop, il faut se résigner…
Le manipulateur pervers narcissique (pn, homme ou femme) circule parmi nous de manière à être le plus difficilement cernable, question de sécurité pour lui. Il entretient le mystère, déconcerte, déçoit énormément. Et surtout, il va entacher tous nos souvenirs de doutes, de fausseté, de regrets, une fois qu'on aura compris son trouble de la personnalité. L'adjectif "trouble" lui convient parfaitement. Le verbe aussi est de circonstance, le pn nous trouble.
Un personnage mouvant, énigmatique, imprévisible, aussi insaisissable qu’une savonnette dans l’eau d’une baignoire. Pas une personne, mais bien un personnage à facettes, très souvent détestable, qui varie comme un acteur qui change de rôle, de pièce de théâtre. Le pn nous laisse perplexes. On se sent tellement seuls, dans le doute, l’incompréhension et l’insécurité… Déboussolés, on n’a pas au début, d’explication théorique éclairant ce phénomène bizarre de répétitions de cycles souffrance/répit, étouffement/oxygène. Seuls des adjectifs nous viennent à l’esprit. Plongés dans le flou, dans l’incertitude, on ne se projette plus dans l’avenir, on vivote au jour le jour, réservant nos forces pour encaisser, à peine survivre à la douleur, parfois vive, parfois sourde. On vit dans une tourmente de l’âme. S’attendant à être rabroués, rabaissés, critiqués, enfoncés, humiliés, à tout instant… On n’a pas de socle stable. Le pn nous prive de havre de paix autant qu’il le peut.
Je ne peux que rendre hommage à ma mère et à sa grande patience. Quand j’étais enfant, chacun faisait ses petites courses tous les jours ou presque, chez les commerçants du quartier à cette époque. Elle m’emmenait avec elle en période de vacances scolaires pour faire les commissions comme on disait, et elle faisait un petit détour à cette occasion, m’entraînant à l’église où elle priait longuement, implorant de l’aide dans ses épreuves, de la force aussi assurément, me laissant dans l’ignorance de ses tourments. Et moi, j’étais impatiente de sortir de là, n’en pouvant plus de l’immobilité. Je trouvais que ça durait trop longtemps. Pauvre maman ! Elle avait épousé le Diable ! Et hérité d'une belle-mère sans cœur. Les enfants sont victimes et témoins impuissants à la fois de la toxicité dans leur famille.
Je ne savais pas que plus tard, prise au piège d’un autre tortionnaire de l’âme, ce serait mon tour de prier pour un changement de celui qui ne veut pas changer, peine perdue donc, puis à la fin, question de survie, pour ma libération, consciente que la liberté a un prix… il fallait juste que je dépasse mes croyances limitantes, ma peur de mal faire, ma peur de l’abandon. J’ai été exaucée.
Mais le pn veille, il n’est jamais bien loin, il se tient au courant, il faut se méfier. Le chasseur qui a eu l'imprudence de quitter sa proie rêve de retrouver sa place...
Socialement, le pn parade, fait son beau, trompe son monde, met l'ambiance, à tel point qu’on culpabilise de ne pas l’apprécier comme les autres gens. C’est qu’on n’a pas le même angle de vision ! On constate juste la différence. Je parierais que la plupart des proies de ce genre de prédateur qui sait très bien ce qu’il fait, se voient envier ce (ou cette) partenaire qui fait rire, qui plaisante, qui montre de la bonne humeur, qui fait mine d’être aidant, bien traitant, prêt à rendre service… Mon Dieu ! Comme nous sommes loin du compte !
À peine hors de la vue et des oreilles de la joyeuse compagnie précédemment évoquée, la chape de plomb redescend sur la proie, sur la famille du pn. Le contraste est flagrant. Envolées, la joie et la légèreté illusoires de ce moment de « récréation ». La réalité nous rattrape. Le pn resserre les chaînes.
Cela peut éventuellement être le moment où les comptes vont se régler si la proie, les enfants ont fait ou dit quelque chose de « non convenable » dans l’esprit du pn. Les « offenses » ne se pardonnent pas, elle se paient.
Cela se produit aussi quand le pn rentre chez lui. Chacun prend garde de ne pas déclencher sa colère, mais c’est peine perdue : s’il a envie d’en découdre, et il adore ça, n’importe quel prétexte fera l’affaire, même ancien. Le pn est belliqueux, querelleur.
Que signifie donc cette expression « chape de plomb » au sens figuré ? « Être sous une chape de plomb, c'est supporter un fardeau moral extrêmement lourd. » On pourrait dire aussi « avoir le cœur lourd ». On trouve également : « Autorité étouffante, écrasante, qui maintient en sujétion, en servitude. » « Fardeau moral » « Chose qui empêche quelqu’un de se sentir libre » « Ambiance pesante, étouffante » « Sensation d’épuisement » …
La chape de plomb, c’est tout ce que le pn a à nous offrir, chers lecteurs, après nous avoir promis le paradis… Et en plus, il fait endosser par ses victimes la responsabilité de tous ses comportements critiquables. Ben voyons !
Les souvenirs me sont remontés aujourd’hui, merci d’avoir lu ce partage.