Réactions post-traumatiques normales après avoir connu un manipulateur pervers narcissique...
11 Janvier 2020
Après avoir quitté un manipulateur pervers narcissique (pn) ou avoir pris de la distance avec lui, il se peut que nous vivions diverses manifestations plus ou moins désagréables, bien que normales : c’est ce qu’on appelle le syndrome de stress post-traumatique ou de stress post-narcissique…
Ces réactions d’intensité variable sont de plusieurs sortes, nous ne les connaissons pas forcément toutes. Bien qu’elles soient inconfortables et déplaisantes, il faut savoir que c’est tout à fait normal d’en passer par là, il est donc inutilederajouterde la souffrance à la souffrance…
On peut distinguer plusieurscatégoriesdesymptômes :
1 – Des pensées et des souvenirs intrusifs et persistants :
Nous avons des flashbacks qui se présentent et qui nous font comprendre ce que nous avons vécu d’une autre façon, à la lumière de ce que nous avons compris des stratagèmes de manipulation. On revoit des scènes, desévènements qui se sont passés, en en saisissant un sensnouveau. Ce sont des découvertes qui bien que pénibles et persistantes, peuvent être libératrices : on a l’impression d’avancer en compréhension, on conscientise mieux ce que nous avons subi ;
Des souvenirs nous reviennent à partir d’un élément déclencheur : une odeur, une expression, une photo, une chanson, un film, un objet, des symboles associés à un épisode de notre vie avec le pn (épisode heureux ou malheureux)… nous allons alors revivre des souvenirs de manière intense et avec émotion, notreesprits’absente d’ailleurs à ce moment-là, et puis il revient soudain à l’instant présent. On a l’impression d’avoir « voyagé » dans le passé ;
Des penséesobsessionnelles et des émotionsécrasantes qui persistent du matin au soir et dont on n’arrive pas à se défaire, sans déclencheur particulier, cela peut être de la haine, de la colère, l’impression de ne pas pouvoir s’en sortir ;
Des cauchemars peuvent perturber notre sommeil, ceux dont nous nous souviendrons, rappelant des scènes, des situations que nous avons vécues, ou bien d’autres cauchemars terribles qui paraissent sans rapport mais peuvent néanmoins avoir un lien ténu…
2 – Des doutes quant à notre bonne santé mentale :
On se demande si on a vraiment eu affaire à un pn… Est-ce qu’on a eu raisondepenser que c’était une personnetoxique, est-ce qu’on a eu raisonderéagir comme ça ? Peut-être que c’était le pn qui avait raisondedire que nos réactions étaient trop émotionnelles ? On doute de ses ressentis face au pn, étaient-ils justes ? On se met à douter de ce qu’on est, de quionest réellement, et de ce qu’on veut vraiment dans la vie… on a du mal à prendre des décisions, à s’engager… On doute de ses perceptions : si on voit quelqu’un manipuler, si on repère quelqu’un de mal intentionné, on peut penser qu’on se « faitdesfilms ». On se dit que peut-être on est fous, que peut-être que ce n’était pas un pn, et qu’on a tout inventé ! L’histoire qu’on a vécue est tellement ahurissante qu’on a du mal à y croire ! D’autant plus que le pn nous a beaucoup critiqués, il a miné notre assurance, nos opinions, notre sentiment d’avoir du bon sens, nous avions toujours tort d’après lui, il nous a retournélecerveau ! C’est inconfortable mais c’est normal de ressentir tout cela, ça partira un jour…
3 – Des symptômes divers :
La phobiesociale, la peur des gens, la peur d’être dans un lieu où il y a plein de monde, la peur de se rendre d’un lieu à un autre, la peur que les personnes qu’on croise soient des pn, la peur que les prochaines personnes qu’on rencontrera soient des pn et nous voudront du mal ;
On peut connaître des addictions, de la toxicomanie ;
Des pensées intrusives et obsessionnelles diverses ;
Une dépressionréactionnelle à la relation d’emprise : plus d’énergie, plus de motivation, pensées négatives persistantes et incapacité d’être en joie, troubles alimentaires…
Des peurs ou des interdictionsintérieures en lien avec ce qu’on faisait avec le pn ou avec ce qu’on avait l’intention de faire avec lui
Voilà, ce n’est pas mal, ce n’est pas grave, ce n’est pas une tare, inutile de culpabiliser ou de se sentir anormal, c’est la suitelogiquedeschoses. Mais ça peut vraiment nous handicaper…
Attendons donc que StanCarrey nous enseigne comment dépasser tout ça dans la prochaine vidéo qu’il se propose de faire à ce sujet… cet article étant la transcription de ses propos très intéressants.
Je vous rappelle que Stan Carrey est l’auteur d’un livre qui semble très apprécié des lecteurs : « Perversnarcissique, l’identifier, lefuir, sereconstruire ».