Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
aux-pierres-de-la-lune.over-blog.com

Création de bijoux avec des gemmes naturelles, et du verre d'art filé au chalumeau - Les pervers narcissiques : découverte en détail et en profondeur de leur mode de fonctionnement délétère, comment y faire face, comment s'en libérer, comment en guérir et comment se reconstruire. Développement personnel. Sagesses, d'où qu'elles viennent... Réflexions éducatives. Blog féminin par excellence, mais pas que...

Que penser des excuses, de la demande de pardon du manipulateur pervers narcissique ?

Il arrive que les manipulateurs pervers narcissiques (pn), peut-être pas forcément tous, quand ils sentent qu’ils ont été trop loin, quand ils sentent que leur victime s’essouffle, en viennent à demander pardon, à s’excuser. Notre plus grosse erreur sera, en êtres généreux, d’accepter leur repentance apparente, leur contrition fallacieuse… L’excès de gentillesse est dangereux, mais à ce moment-là, nous ne l’avons pas encore compris ! Et à notre décharge, les pn sont très doués pour les belles paroles

Allez, « Pouce ! », Joker ! On efface l’ardoise, on remet les compteurs à zéro ! C’est ce que veut schématiquement le pn. Il veut continuer la partie. C’est comme s’il remet son jouet en état de marche !

Cette demande de pardon, en vérité très superficielle, semble pourtant la reconnaissance implicite, la preuve, que le pn sait qu’il fait du mal. Il le sait, mais il n’en est absolument pas désolé pour nous, en vérité, ni contrit. Comment pourrait-il l’être alors qu’il a atteint son propre but à notre détriment ? Il nous joue la comédie, il veut juste qu’on continue à participer à son jeu dans lequel nous sommes dupes, qu’on continue à remplir notre fonction de souffre-douleur, de bouc-émissaire. Nous avons alors le tort de le penser sincère. D’autant plus qu’il mime très bien le remord, la tristesse, pour toucher notre empathie. Il sait nous émouvoir…

Nous pouvons constater aussi que le pn ne faute pas qu’une seule fois de la même façon, non ! Il recommence tout le temps, il ne montre aucune volonté de se corriger, alors qu’une personne dite « normale », sensée, quand elle commet une erreur, tend à essayer de ne pas la reproduire… et si elle échoue, elle s’en veut. Ce qui n'est pas le cas du pn.

Nous sommes tous faillibles, et c’est la pleine conscience de notre faillibilité qui nous pousse à pardonner au pn, car nous aimons qu’on nous pardonne à nous aussi… Reconnaître notre imperfection personnelle nous entraîne à tolérer celle du pn, sauf que nous n’avons pas alors l’intuition de la profondeur du gouffre qui nous sépare de lui.

On peut être émotionnellement touchés par ce repentir, car au fond, on n’attend que ça, que notre souffrance soit reconnue. Et notre cœur à ce moment-là est souvent triste, il peut se rattacher à l’espoir que cette apparente prise de conscience du pn peut susciter. Le pn peut même pratiquer « l'autoflagellation », reconnaître qu’il est pitoyable, avouer qu’il nous a fait du mal, qu’il a tout gâché, il va s’accuser pour une fois ! Une fois n’étant justement pas coutume, on peut penser qu’il est sérieux. Alors que dans l’esprit d’un pn, il s’agit juste de formules, parfois emphatiques, censées toucher notre cœur. Peut-être s’agit-il même de formules copiées d’un film, d’un livre, d’internet ?

Le pn nous dit qu’il comprend qu’on lui en veuille (il nous endort), qu’il nous laisse libre de prendre notre décision (il veut qu’on revienne de nous-mêmes dans l’emprise), que nous sommes de bonnes personnes, qu’il se rend compte de notre valeur (flatterie), qu’il ne veut plus jamais qu’on se déchire (mensonge), et qu’il sera triste et déçu si nous rompons (chantage affectif). On se pense enfin reconnus, considérés, respectés… mais ce n’est que du vent, c’est un test comme l’hameçon qui file sous l’eau pour essayer de piéger le poisson ! Allons-nous y mordre ? Peut-on croire que cette personne qui nous dénigrait à longueur de journée, qui nous torturait, a changé du tout au tout ? Ce serait très aventureux de le croire…

Combien de fois lui avons-nous déjà pardonné ? Si jamais cette fois-ci, on dit au pn qu’on refuse de lui pardonner à nouveau, de l'excuser, après qu'il ait échoué à nous faire « fondre », voilà ce qu’il va nous asséner en dernier recours, de la colère, du dépit : « Tu es méchant(e) ! Tu as l'âme noire ! Tu es rancunier(ère). ». Et on se sent mal ! Sous le coup de l'émotion, on peut même ne pas se rendre compte que le processus habituel de culpabilisation du pn se retrouve déjà dans ces accusations, à peine après nous avoir tenu des propos mielleux et élogieux, les contredisant, les révélant juste un vernis trompeur ! Le pn nous manipule en voulant nous créer l’obligation morale d’accéder à sa demande de pardon, pourtant insincère, dans le seul but de nous récupérer. Et tant que nous n’aurons pas compris cette insincérité, cette duperie, nous nous sentirons un devoir humain envers le pn, le pardon étant hautement valorisé. C’est ce qui nous trompe : le pn veut juste nous culpabiliser pour nous faire baisser notre garde, il veut nous entourlouper pour mieux poursuivre son œuvre destructrice.

La miséricorde, oui, mais elle doit avoir des limites, tout comme la gentillesse. Ne nous laissons pas abuser par la suggestion du pn comme quoi nous sommes des mauvaises personnes du fait de ne pas (ou de ne plus) accepter de lui pardonner et de ne plus vouloir le côtoyer. Ce n’est que de la haine, du dépit de sa part. Cette accusation est son coup de poignard final !

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
J'étais sans doute déjà une proie idéale, manquant de confiance en moi par une éducation venant de parents déjà très "dictateurs", pas heureuse, ne connaissant rien au monde, mais sentant qu'il fallait que je m'évade. J'ai donc été cueillie dans mon envie d'évasion, cueillie par cette personne qui semblait parfaite, semblait m'aimer, semblait tout savoir, semblait avoir déjà de l'expérience dans plein de domaines, qui semblait aussi m'écouter et m'admirer...<br /> Là a été le début de la descente en enfer qui a duré 21 ans. Encouragement de sa part dans la rupture avec mes parents et le reste de ma famille, éloignement d'avec mes amis, construction d'une famille (que je croyais construire mieux que celle dans laquelle j'avais vécu, je pensais donc ne pas faire les même erreurs que j'avais rencontrée étant petite..). Méfiance de la part de mon pn vis à vis de tout le monde, et donc je me suis sentie investie d'une mission de super woman: tout gérer (ménage, courses, enfants, etc..), les tâches de basse classe, car les dossiers plus "brillants" (les comptes bancaires, les déclarations fiscales, les factures, etc..) ne m'étaient pas proposés, lui étant bien plus calé que moi dans ces domaines. Grosse erreur !!!!! J'ai donc été niée de toute décision importante, n'ai pas vu les manipulations bancaires s'effectuer. Je me suis "tuée" à la tâche, moi qui était très organisée et précise dans mes actes "de basse classe", j'ai dépensé une énergie dingue pour garder la tête hors de l'eau afin de tout assurer. Je travaillais, ai toujours voulu travailler (cela me permettait de m'évader un peu et de me rendre utile et être un peu reconnue dans mes qualités, de plus, une petite lueur me disait qu'il valait mieux garder une certain rentrée financière au cas où....)...car le au cas où me trottait dans la tête très vite après le début de notre relation. Il y avait quelque chose qui clochait mais je ne savais pas quoi.....<br /> En effet, régulièrement je me sentais "mal" du fait que petit à petit, des réflexions désobligeantes, des dénigrements, des pressions psychologiques culpabilisantes et autres ont commencé à me tomber dessus.Je me demandais ce qu'il m'arrivait, je me disais que j'avais mal entendu ou que par après cela allait aller mieux.......j'ai supporté des années de maltraitances psychologiques de plus en plus rapprochées, j'étais de plus ne plus malheureuse et me sentais seule pour en parler. Car évidemment j'étais la "fautive", la "pas normale", c'était moi qui "débloquait" etc.....le pn me l'a assez répété. C'est vrai aussi que lorsque je montrais un signe d'essoufflement, un signe d"envie de le quitter....là, c'était "tu n'y arriveras jamais, tu n'es rien sans moi, etc..." et lorsque j'étais à la limite de passer à l'acte de le quitter, alors il redevenait "gentil", "un bouquet de fleurs me tombait du ciel" , bref, le prince charmant durant trois jours.....c'était évidemment pour mieux me "rendormir".......et évidemment je tombais dans le piège.<br /> Deux attitudes l'habitaient, celle lorsqu'on était seuls, à la maison, donc insupportable, et celle en société, là, mari parfait, sympa, prévenant etc...<br /> Comment voulez-vous que les autres comprennent son petit manège? Et moi, honteuse, je gardais tout pour moi, n'osant pas avouer ce que je vivais.<br /> Un jour je suis tombée malade, cancer du sein.......là il s'est posé en victime....le pauvre, il n'avait pas de chance, lui, d'avoir une femme qui est malade!!!<br /> Il s'est calmé six mois, les six mois durant mes traitements car étant en arrêt de travail et donc j'étais à la maison aux petits soins pour lui.....<br /> Lorsque mes traitements furent terminés, j'ai repris le travail contre son avis (il voulait que je continue à profiter de la mutuelle etc;..) mais j'ai donc repris. Des disputes ont recommencé car du fait que je travaillais, j'était un peu moins disponible pour lui etc...tout cela de plus en plus intenses.<br /> Je n'ai pas été soutenue de sa part (et donc rediminution de mon image personnelle) quant à ma nouvelle apparence physique due à mon cancer du sein qui allait nécessiter une reconstruction, car j'étais "mutilée". Il n'a jamais pu me "regarder" nue sans reconstruction, .....me disant qu'après la reconstruction cela allait aller mieux..... .......cela a duré deux ans !!!! J'étais meurtrie dans ma reconnaissance en tant que "femme" malgré mon cancer.<br /> <br /> Un jour, après une ènième dispute, ma décision a été prise. J'ai tout enchaîné, visite d'un conseiller juridique pour savoir ce que je pouvais ou ne pas faire légalement, demande de report de ma reconstruction mammaire, coupure à la banque de son accès à mes comptes, visite d'appartements et signature d'un bail, demande d'hébergement chez une copine, mise au courant de mes parents et amis proches, de mon employeur, .... tout cela la boule au ventre et en cachette. Je savais que je déclenchais une "bombe atomique, un tsunami".<br /> <br /> J'ai vu juste: ensuite a déferlé une suite sans fin d'ennuis, de harcèlement, d'intimidations, etc..<br /> <br /> J'ai tenu bon mais cela m'a pompé. une énergie dingue.......j'ai perdu malheureusement des plumes, à savoir une rupture avec mes enfants (car le père m'a dénigrée, etc,,,,), de l'argent (car j'ai payé avocats et autres pour me défendre...... et des années manquantes pour ma pension car pas de carrière complète du fait que j'ai, pour lui, travaillé parfois à temps partiel), mais j'y ai gagné, à savoir enfin la liberté de me prendre en charge totalement, de me reconstruire physiquement rien que pour moi, et j'ai gagné en apaisement moral à ne plus vivre sous tension perpétuelle.<br /> <br /> Un seul regret: avoir trop longtemps attendu pour passer à l'acte car j'avais peur et je croyais qu'il allait changer, je culpabilisais de l'impact d'un divorce sur les enfants, etc...<br /> <br /> J'ai, depuis, lu des livres sur le sujet, je comprends mieux à présent ce qu'il m'est arrivé et surtout, je ne culpabilise pas d'être tombée dans le piège et de ne pas m'en être rendue compte tout de suite et d'avoir attendu si longtemps car coincée dans mon rôle de mère de famille. <br /> <br /> Les amis seront ceux qui vous écouteront, vous croiront et vous aideront, lorsque le déclic viendra de vous-même dans votre tête, à mettre en place les actions qui vous permettront de "PARTIR".<br /> <br /> Vive la "vie" enfin à présent.
Répondre
Merci beaucoup pour ce très touchant témoignage typique de vie avec un pn. Je vous souhaite en plus de votre liberté, du bonheur. Ne perdez pas espoir par rapport à vos enfants : s'ils vous voient un jour, bien dans votre peau, sereine, peut-être vous reviendront-ils vers vous, car leur père va sûrement leur faire mener une vie pas si agréable que ça, maintenant qu'il ne vous a plus vous pour accomplir les tâches qu'il n'aime probablement pas faire et pour servir de bouc-émissaire. Je suis très contente que vous ayez réussi à vous libérer, et comme on dit, mieux vaut tard que jamais... Vous avez été très, trop patiente avec cet homme, mais ça a été mon cas aussi. Bon courage :-) !
S
Bonjour, <br /> Voilà plusieurs semaines que je lis vos articles quotidiens. Sachez que vos textes, vos phrases font écho a la situation que j'ai vécue avec une femme manipulatrice. Il Il n ya pas que les femmes victimes de manipulateurs, certains hommes sont également victimes de redoutables prédatrices. Vos articles m'aident beaucoup a garder le cap et les yeux ouverts sur ce que mon ex est vraiment : une PN, catégorie poids lourd. Après avoir rompu en février 2019 pour la 4eme fois (avec l'aide d'une psychologue), j'étais au bout du rouleau, vidé de tte mon énergie, lesprit confus, décrébré, coupé de moi même...cest alors qu'elle a commencé <br /> un long processus de harcèlement pour me récupérer ou me detruire, je ne sais pas, sous le couvert de l'amour bien évidemment... Elle m'a amené au bord du précipice. J'étais sous son emprise, dépendant, addict au sexe avec elle, dans un état de désordre mental extraordinaire. Elle en a abusé, elle m'a fait culpabiliser sur la rupture, elle m'a rendu jaloux, elle s'est faussement excusée car je lui faisais part de ce qu'elle m'avait dit et fait et qui m'avait fait souffrir, elle s'est victimisee... Et plein d'autres choses...au point que je ne savais même plus pourquoi je l'avais quitté...si c'était de bonnes raisons... j'étais tout le temps ds le doute... ça été l'enfer, des angoisses permanentes, des difficultés a dormir... C'est une femme froide, calculatrice, menteuse, sans émotion sincère a qui on donnerait pourtant le bon dieu sans confession. Le plus fou dans tout ça, cest que mon intuition, au début de la relation, m'avait mis en garde...mais je ne l'ai pas écoutée. Voilà maintenant 3 mois que je n'ai plus de contact et la réalité (douloureuse) de cette relation commence a m'apparaitre évidente. Longtemps j'ai lutté en refusant de croire ce qu'elle était, je ne pouvais pas me résoudre à accepter qu'elle était cette personne a qui je m'étais tant ouvert, confié pendant trois ans... pourtant c'est ce qui s'est passé...tout était calculé depuis le début...c'est dur car il y a souvent de fortes baisses de moral, un manque qui se fait ressentir, comme si elle était encore présente...je ne vais pas m'étendre mais merci !merci encore pour le temps que vous prenez pour écrire ces articles qui sont d'une justesse incroyable. Sébastien.
Répondre
C'est à moi de vous remercier, d'abord pour votre fidélité, puis pour me rassurer sur le fait que mes textes peuvent aider, sur le fait que je ne me replonge pas mentalement inutilement chaque jour dans ce que j'ai vécu ! Tenez bon, il faut vous extraire complètement de cette relation, comme on extrait une balle de fusil du corps. Ça fait mal sur le coup, mais c'est pour la bonne cause, pour récupérer son intégrité, sa dignité. Il faut vous mettre définitivement hors de portée de cette Sirène comme Ulysse dans l'Iliade et l'Odyssée... Les femmes peuvent aussi se révéler très cruelles, sous leur joli minois, et anéantir les hommes, bien sûr ! Ayant honte, peut-être se plaignent-ils moins ? Mais courage à vous ! Vous allez bientôt revivre...