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Création de bijoux avec des gemmes naturelles, et du verre d'art filé au chalumeau - Les pervers narcissiques : découverte en détail et en profondeur de leur mode de fonctionnement délétère, comment y faire face, comment s'en libérer, comment en guérir et comment se reconstruire. Développement personnel. Sagesses, d'où qu'elles viennent... Réflexions éducatives. Blog féminin par excellence, mais pas que...

La victime du manipulateur pervers narcissique n’est pas comprise…

Un manipulateur pervers narcissique (pn homme ou femme) fait peur pour ne plus être celui qui a peur, il impose pour ne plus ressentir sa propre faiblesse, ni être dominé. Sans pitié. La cible devient le miroir de sa puissance à chaque fois qu’il obtient sur elle une victoire verbale, à chaque fois qu’il la contraint, quand il constate à quel point elle s’étiole au fil des abus, écrasée, oppressée, par les multiples agressions psychologiques qu’elle a subies de sa part. Le pn cherche à l’usure la ruine de l’autre, en étant dans la dénégation de sa responsabilité. Un pn n’a jamais rien fait de mal. Dit-il. Il se décrète irréprochable et retombe toujours sur ses pattes, tel un chat. Sa plus grande astuce : il agit à l’abri des regards dans un huis-clos.

C’est tellement subtil que la victime de tels traitements rencontrera l’incompréhension si elle se confie, se plaint auprès de quelqu’un qui n’est pas au fait des violences psychologiques. La quête de réconfort, de partage risque de se retourner contre elle.

« Voyons madame, votre mari n’est pas un pilier de bistrot, il est présent à la maison. Pensez à toutes ces femmes dont le mari boit et rentre à pas d’heure, à celles dont le compagnon est violent ! Vous n’avez pas à vous plaindre, vous n’êtes pas battue ! » : voilà une belle muselière !!!

Ce sera la même chose si la victime, un jeune qui souffre, se plaint de l’un de ses parents : elle a à manger, un toit, un lit… C’est ce que diront beaucoup de gens « bien pensants ». Ses besoins vitaux sont satisfaits, sauf ceux du cœur, de l’âme.

La victime est renvoyée chez elle avec sa douleur, quasi honteuse de s’être épanchée. Sa souffrance n’est pas reconnue. Celle-ci n’est pas évidente bien sûr et même difficile à exprimer. Mais là, elle est carrément niée voire ridiculisée. Qu’elle regarde vers plus malheureuse qu’elle ! À la limite, elle aurait même de la chance !!!

Le plus souvent, la maltraitance d’un pn est exercée sans laisser de trace physique, elle n’est donc pas démontrable et elle sera sous-estimée, passant pour purement subjective. « Prenez sur vous ! ». Le mal viendrait de notre perception, de notre propre apitoiement ? Voilà qu’on se sent coupable de se plaindre. On passe pour quelqu’un qui ne supporte pas grand-chose. Pourtant on nous tue à petit feu et on rencontre l’indifférence. Seuls les bleus du corps sont reconnus, pas ceux de l’âme.

C’est improuvable sauf aux yeux d’experts avertis ou de quelqu’un qui l’a vécu lui-même. La victime a pourtant l’impression que « Plus ch… que lui, tu meurs ! », c’est l’expression qui pour elle symbolise son calvaire, sans avoir vraiment conscience à quel point elle touche là la vérité. Calvaire dans lequel sont souvent entraînés aussi les enfants dans la famille.

Un pn est un boulet invisible attaché à sa proie. En société, il a une apparence correcte, convenable, et même charmante totalement différente de ce qu’il montre dans la sphère privée. Il se fait bien voir. Il se forge un personnage insoupçonnable, à l’inverse de ce que la victime prétend si toutefois elle ose parler de son mal-être. Avec habilité, le pn passe à travers les mailles du filet alors que c’est un délinquant impuni en cachette. De plus, sa proie peut craindre d’être médisante, de trahir, de manquer de loyauté. Cela aussi, ça enferme, isole. Elle se sent seule.

La perversion narcissique s’exerce de tellement de façons que la victime peut ne pas être claire dans ses explications. Celle-ci subit des micro-agressions qui sont parfois aussi volatiles que l’air tellement elles sont subtiles. Il faut pouvoir les identifier et les décrire. Et s’en rappeler ! Ce ne sont souvent que des ressentis. Et parfois, elle ne s’en rend compte que plus tard voire bien plus tard. Le tourmenteur embrouille son cerveau qui se trouve de ce fait embrumé. Et surtout, elle ne distingue pas le fond du problème, ni ne peut imaginer la noirceur du plan préétabli en action dans lequel elle se débat, et encore moins la volonté de nuire. La relation est complètement sabotée d’avance. La proie supporte, fait des efforts pour rien.

Comme nous le voyons, il peut y avoir un double isolement de la victime, il peut être concret, géographique et/ou relationnel, mais il peut aussi venir du fait de l’impossibilité de communiquer même si on garde des contacts humains.

L’entourage trompé par la réputation et l’illusion du pn peut ne rien voir,. Ou penser que les affaires se règlent en privé et qu’on ne doit pas s’en mêler. La proie étant sous emprise pourrait mal réagir à une intervention extérieure, même si elle souffre, même si elle se plaint, car elle ne voit pas suffisamment clair dans ce qui se joue. Il faut attendre sa propre prise de conscience.

Nous verrons prochainement que la victime doit dépasser ce qui matche entre le pn et elle, ce qui les relie, pour s’en sortir.

Article rédigé d’après ma propre expérience.

 

 

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